» CONNEXION DIRECTE » 10/10/2020
Groupe DIX10
[Roma Napoli et Dow Jones ]
GALERIE STEPHANE MORTIER
77 rue Amelot, 75011 Paris
stm@galerie-s-mortier.com * 06 67 31 67 81* www.galerie-s-mortier.com
VERNISSAGE samedi 10.10.2020
Entrée libre limitée et masquée
Exposition du 10 octobre au 25 octobre 2020
Horaires d’ouverture
Jeudi, vendredi, samedi de 14.00 à 19.00
& tous les jours sur rendez-vous [Tel Galerie et 06 33 57 87 16 ou artistes 06 59 64 34 10]
Ouverture exceptionnelle les dimanches 11 et 26 octobre de 14.00 à 18.00
En ces temps où se joignent l’incertain et l’affolant pour attenter au sens même de nos existences il semble bien que la profondeur lumineuse de l’humour soit un asile désirable lorsque nous voulons échap- per aux affres pétrifiantes de l’angoisse. La «dérision du dérisoire» comme l’a écrit Gérard-Georges Le- maire est pour le duo du Groupe Dix10 le concept-maître d’où leurs propositions artistiques se propagent en structures buissonnantes et rafraîchissantes.
L’installation « Connexion Directe » s’inscrit dans le contexte du déploiement du réseau mobile 5G à l’échelle du globe où son implantation suivra assurément Amazon et Facebook à la trace. Pour cette intervention, Roma Napoli et Dow Jones investissent la galerie et la change en un « Concept-Store », qui présentera une suite d’oeuvres figurant des objets familiers ou insolites et aussi de prototypes inédits à connecter. Des mini-QR-Code seront apposés sur les pièces et ainsi chacun pourra lire sur son smartphone les infos spécifiques concernant l’objet envisagé.
La mise en place du système des galeries d’art contemporain et la fondation de son corollaire obligé, le musée d’Art Moderne, ont établies des structures institutionnelles garantissant la validité du marché de l’œuvre d’art à l’échelle du monde occidental. Les peintres du Groupe du Dix10, associés à la Figuration Libre, l’on bien comprit et sont partis d’une constatation relativement simple : Ce n’est ni le style ni la forme ni même le contenu de l’oeuvre qui importe mais sa circulation économique et sa situation dans un contexte de marché. Ils se sont employés à réaliser des tableaux dans une perspective qui pourrait idéalement gripper les engrenages parfaits du système boursier qui fait exister les artistes et les œuvres. Loin d’eux l’idée de l’application d’une philosophie négative. A les écouter ils se plaisent simplement à éclairer crûment les contradictions patentes et ainsi les rendre dérisoires ou pathétiques. C’est ainsi qu’ils ont inventer à Paris en 1982, “Le premier supermarché de l’art” où le visiteur pouvait remplir son Caddie d’oeuvres représentant des biens de consommation courante. La galerie transformée en boutique devient une représentation ironique de sa réalité spéculative. Pour cette première, ils ont peint près de quatre mille pièces en six mois et ont décidés de proposer à la vente ces peintures non en fonction d’une valeur hypothétique fournie par une série de paramètres, fruit d’un consensus général entre marchands, collectionneurs et institutions culturelles, mais en considérant le prix de l’objet représenté.
Texte de Gérard-Georges Lemaire.
Ecrivain, historien de l’art et éditeur.